294 IMPRESSIONS DE VOYAGE --- Milon est toujours jeune et pur); et, vous étant rappelé votre vieux latin, de lire De Muro caucasio, de Baer; dc feuilleter un peu Gmelin pas Georges, ne confondez point mais son neveu Samuel-Théophile, celui qui, après avoir été prisonnier du khan des Kirghis, est venu mourir au Caucase de la même maladie qu'un Prussien qui aurait mangé trop de raisin en Champagne. Je vous conseille toujours de regretter que Klaproth n'en ait rien écrit, et que le chevalier Gamba en ait écrit quelque chose comme une niaiserie, j'en ai grand'peur. Enfin, comparez encore les uns aux autres une douzaine d'au- teurs dont j'ai oublié jusqu'aux noms, ou que je ne con- nais pas, mais qui, eux, connaissaient la muraille du Caucase et qui en ont parlé; puis alors, vous appuyant sur les preuves les plus authentiques, vous avouerez : » 1° Que l'époque de la construction de cette muraille vous est parfaitement inconnue. » 2º Qu'elle fut bâtie, ou par Isfendiar ou Iskander, les deux mots veulent dire Alexandre le Grand, par Chosroès, ou par Nouchirvan. ou » Et votre témoignage, ajouté à tous ceux que nous avons déjà, rendra la chose claire comme le soleil au moment extrême d'une éclipse. › Mais ce qu'il y aura de prouvé, si cela toutefois ne reste pas douteux, c'est que cette muraille commençait à la Caspienne et finissait au Pont-Euxin. » L'affaire en est là, mon cher colonel, et, j'en ai bien peur, en restera là, malgré vous, malgré moi et malgré tous les archéologues, tous les savants et même tous les ignorants à venir. » La vérité pure, la vérité vraie, la vérité incontestable,