200 IMPRESSIONS DE VOYAGE à une demi-verste ou à trois quarts de verste de nous, une sentinelle des Tchetchens. Elle était placée là comme un vautour est placé sur un arbre, pour tomber sur la proie si la proie est atta- quable. Mais, avec nos cinquante hommes d'escorte, nous étions difficiles à digérer. Notre Tchetchen, qui remplissait à la fois, près de ses compatriotes, les fonctions de sentinelle et de télégra- phe, se mit à marcher à quatre pattes, ce qui voulait probablement dire que nous avions de la cavalerie, et leva cinq fois les deux bras en l'air; ce qui pouvait se traduire ainsi : « Cette cavalerie se compose de cin- quante hommes. » Nous lui laissâmes faire ses signes et pressâmes notre hiemchik, qui, à son tour, pressa ses chevaux. Il était sept heures du soir quand nous entrâmes à Tchiriourth. XII TATARS ET MONGOLS Nous nous rappelons avoir commis, dans le chapitre précédent, une grande imprudence. - nous Nous avons parlé des Tatars et des Mongols, aurions dû dire Mongals, on verra pourquoi tout à l'heure; nous avons parlé des Tatars et des Mongols, et, en signalant la différence qu'il y a entre les types des