LE CAUCASE 179 Rien ne leur eût général français et camp. pu ôter de l'idée que j'étais un que Moynet était mon aide de -C'est parfaitement vrai, répondit Kalino. - Alors, continua Bageniok, il faut que les deux Français sachent quelles sont nos habitudes. Libre à eux, du reste, de ne pas s'y conformer, puisqu'ils ne sont pas de la compagnie. - Les habitudes? demandai-je. Voyons cela. - Jamais deux chasseurs n'attaquent un Tchetchen: un homme vaut un homme. On se bat donc homme contre homme. Si l'on appelle au secours, alors seulement deux hommes peuvent se mettre contre un; mais on n'appelle jamais au secours. Si un chasseur est attaqué par deux, trois, quatre montagnards, autant de chasseurs vien- nent à son secours qu'il y a de montagnards; pas un de plus, pas un de moins. Si l'on peut tuer de loin, tant mieux; on a une carabine, c'est pour s'en servir. Main- tenant, comment les Français comptent-ils faire ? Kalino nous transmit la demande. - - Comme vous faites vous-mêmes, pas autrement. Vous embusquerez-vous tous les trois ensemble ? ou vous placerez-vous comme nous et avec nous ? - -Je désirerais, répondit Kalino, et je crois que c'est le désir de mes compagnons, que chacun de nous pût être près d'un de vous. - - Soit. Je me charge du général; Ignacief se char- gera de l'aide de camp; vous qui êtes Russe, vous ferez comme vous l'entendrez. Kalino voulait absolument être où il y avait le plus de danger. Combattre un Tcherkesse et le tuer - en