122 IMPRESSIONS DE VOYAGE hommes, sans les officiers, de cent quarante-six avec les officiers, on appelle le contingent une centaine. Ces stanitzas nouvelles se forment avec des Cosaques tirés des anciennes; on les déplace du Terek ou du Kouban qu'ils habitaient, et on les transporte à leur nouvelle destination, jusqu'à concurrence de cent cin- quante familles. On y adjoint cent familles des Cosaques du Don, et de cinquante à cent de l'intérieur de la Russie, et sur- tout de la Petite Russie. Chaque Cosaque doit faire vingt-deux ans de service; mais il peut être remplacé, pendant deux ans sur quatre, par un de ses frères. A vingt ans, le Cosaque commence son service, qu'il quitte à quarante-deux; à cet âge, il passe du service actif au service de la stanitza, c'est-à-dire qu'il devient garde national, ou à peu près. A cinquante-cinq, il quitte tout à fait le service, et a droit à devenir garde de l'église ou juge de la stanitza. Dans chaque stanitza, il y a un chef élu par la stanitza et deux juges. Les élections appartiennent aux habitants. Chaque Cosaque est propriétaire : le chef a mille ar- pents de terre; chaque officier, deux cents; chaque Co- saque, soixante. Ainsi, les colonies sont agricoles et militaires en même temps. Chaque Cosaque reçoit quarante-cinq roubles argent de solde unnuelle; il se fournit de tout; nous avons dit que, pour un cheval tué ou blessé, le Cosaque recevait vingt-deux roubles.