INTRODUCTION Toutes ces richesses peuvent être mises en discus- sion; mais il est une production peut-être plus rare, quoique moins précieuse, c'est le naphte. Celle-là existe, elle est visible, on la rencontre en profusion sur la rive occidentale de la mer Caspienne. Nous nous en occuperons en passant à Bakou, et en racontant les phénomènes qu'elle produit. Au nord le Kouban et le Terek, au sud le Cyrus et l'Araxe, forment les limites de l'isthme Caucasien. Le Cyrus n'est autre que la Koura, et l'Araxe, aujour- d'hui l'Aras, est le Jelis des Scythes et le Tanaïs des compagnons d'Alexandre. Sous cette dernière dénomination, on l'a confondu avec le Don, comme on le confond parfois avec le Phase, aujourd'hui le Rioni ou le Rioné. Virgile a dit de lui: Ponte indignatus Araxes. L'Aras et le Rioni coulent en sens inverse. Le pre- mier se jette dans la Kouma, au-dessus des steppes de Moghan, célèbres par leurs serpents. Le second se jette dans la mer Noire, entre Poti et Redout-Kaleh. En traversant le Terek, la Koura, l'Araxe et le Phase, nous nous occuperons plus particulièrement de ces fleuves. Quant au Kouban, que nous laisserons à notre droite, il descend de l'Elbrouz, traverse la petite Abasie, em- brasse toute la Circassie, et se jette dans la mer Noire au-dessous de Taman: c'est l'Hypanis d'Hérodote et de Strabon, et le Vardanès de Ptolémée. Au XIIIe siècle, lorsque les Tatars envahirent la Scythie, ils le nom- mèrent Kouman et Kouban. Les Russes ont adopté cette dernière dénomination, sous laquelle il est connu